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Vincent Kraus (2003), fondateur de Fermes en ViE (FEVE)

Interviews & Parcours d'alumni

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15/07/2021

Notre camarade Vincent Kraus (2003) a fait sa quatrième année à Stanford University, aux États-Unis. Il débute sa carrière à la Société Générale, puis en 2012 il se lance dans l’aventure entrepreneuriale.


Zoom sur Fermes en ViE (FEVE), entreprise qu’il fonde en septembre 2020 dans le but de contribuer à la transition agro-écologique. 

Vincent Kraus (2003), fondateur de Fermes en ViE (FEVE)


Pouvez-vous revenir sur votre parcours après votre sortie de l’X ?

Après ma quatrième année et un master à Stanford, aux États-Unis, j’ai rejoint la Société Générale, d’abord dans le domaine des financements structurés (bateaux, trains, éoliennes, panneaux solaires…) et ensuite en salle de marchés.

Au bout de cinq ans dans le secteur bancaire, j’ai voulu avoir un impact plus fort sur ce que je faisais. J’ai donc saisi l’occasion d’un plan de départ volontaire proposé par la Société Générale pour créer ma société.

Quand vous êtes-vous lancé dans l’entrepreneuriat ?

J’ai créé ma première société en 2012, avec deux associés. Senioradom propose des solutions de téléassistance innovantes pour les personnes âgées vivant à leur domicile ou en établissement dédié.

Je ne connaissais pas du tout le domaine de la téléassistance. Mais cette opportunité était très stimulante d’un point de vue intellectuel et j’étais heureux de pouvoir proposer des services avec un impact social positif.

Nous avons développé la société et, en 2019, nous l’avons revendue à une mutuelle. Entre le démarrage et la revente, nous avons levé des fonds trois fois, et embauché environ 25 collaborateurs.

Vous êtes cofondateur de Fermes en ViE. Pouvez-vous nous parler des débuts du projet ?

Depuis un certain moment je m’intéresse aux questions liées à l'environnement. J’avais envie d’avoir un impact fort sur cet enjeu majeur. Assez naturellement, je me suis intéressé à l'agriculture, un domaine clé pour répondre aux enjeux climatiques actuels, mais aussi un domaine qui aujourd’hui fait face à des enjeux à la fois sociaux et sociétaux, avec le départ à la retraite de 50% des agriculteurs sur les dix prochaines années et un renouvellement des populations agricoles difficile.

Avant de monter le projet, j’ai rejoint en tant que mentor 50 Partners Impact, un accélérateur qui accompagne des start-up à impact environnemental et social où j’ai rencontré Marc Batty, qui avait aussi une expérience entrepreneuriale très réussie et qui souhaitait également créer une nouvelle activité dans l'agriculture avec pour objectif d'accélérer la transition agro-écologique. Il m'a ensuite permis de rencontrer Simon Bestel (qui a fait Agro ParisTech avec lui) et Astrid Tarteret.

Nous avons commencé à travailler ensemble en janvier 2020 sur ce nouveau projet. Et en septembre 2020, nous avons créé Fermes en ViE.

Que propose Fermes en ViE ?

Sa mission principale est de participer à la transition agro-écologique et de l'accélérer. Pour ce faire, nous nous sommes tout particulièrement intéressés aux fermes de taille moyenne, très diversifiées et collaboratives.

Nous avons trois objectifs principaux :

  • Faciliter l’accès au financement du foncier pour des porteurs de projet qui n’ont pas de terres et souhaitent s’installer tout en respectant une charte sociale et environnementale.

Il y a une vraie difficulté à la transmission et l’installation aujourd’hui car d’un côté, il y a de plus en plus d’enfants d'agriculteurs qui ne souhaitent pas prendre la relève de leurs parents, et d'un autre côté il y a celles et ceux, non issus du monde agricole, qui souhaitent devenir agriculteurs mais qui n’ont pas les moyens d’acheter les terres.

Pour ce faire, nous faisons appel à l'épargne citoyenne. Les particuliers peuvent ainsi participer au financement de l'acquisition de terres et les mettre à disposition de ces porteurs de projets avec à terme une option d'achat. Cela se fait soit en investissant dans une société civile détenant les terres, soit via une foncière solidaire qui permet de mutualiser les investissements dans différents projets et qui donne droit à un crédit d’impôt pour les particuliers. 

  • Permettre aux porteurs de projets de se rencontrer.

Nous nous sommes rendu compte qu'il y avait une vraie difficulté à ce que les porteurs de projets se rencontrent. Nous allons donc mettre en place une plateforme qui leur permet d’échanger sur leurs projets et de se rencontrer pour éventuellement mener des initiatives ensemble.

  • Accompagner l’installation de ces fermes.

Fermes en ViE a une équipe dédiée au montage des projets complexes de fermes diversifiées sur les aspects juridiques, agronomiques et humains, de façon à faciliter l'installation sur les exploitations.

La crise sanitaire n’a pas eu un impact négatif sur votre activité ?

Non. Mes associés et moi nous sommes réunis très régulièrement à distance, et dès que nous avons pu, nous avons repris l’activité en présentiel. Un peu comme tout le monde !

Depuis le lancement de Fermes en ViE, en septembre dernier, nous avons déjà financé deux projets : une ferme d'une cinquantaine d'hectares à côté de Niort, et un deuxième sur lequel nous communiquerons prochainement. Trois autres projets sont en cours de finalisation. 

L’objectif est maintenant de continuer à développer notre activité afin de multiplier les initiatives qui peuvent accélérer la transition agro-écologique et alimentaire.

> En savoir plus sur Fermes en ViE : https://www.feve.co

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