Il est désormais acquis que la performance globale de l'entreprise est favorisée par ses performances Environnementales, Sociales et de Gouvernance. L'enjeu est de taille puisque l'excellence mesurée à l'aune de l'acronyme ESG conditionne de plus en plus l'accès aux financements. Elle est également devenue un facteur essentiel d'attractivité pour ses parties prenantes : clients, talents, salariés, fournisseurs...
La performance ESG devrait reposer sur un engagement équilibré dans les 3 domaines. Or, il n'en est rien. À l'ombre de l'omniprésence de la question climatique, le S fait figure de parent pauvre du triptyque extra-financier. Son champ est pourtant fondamental. Il couvre à la fois la responsabilité sociale de l'entreprise qui porte essentiellement sur l'organisation de ses fonctionnements interne et externe et sa responsabilité sociétale qui renvoie aux impacts de son activité sur les individus et la société.
La relative désaffection dont pâtit le S s'explique par des raisons médiatiques, scientifiques et économiques.
Présentation :
Avec nos 3 experts, nous tenterons de cerner les opportunités et les contraintes de l'intégration de cette dimension comme une différenciation stratégique. Pas de lutte contre le dérèglement climatique sans prise en considération des impacts sociaux.
Quelle place l'enjeu sociétal pourtant prioritaire peut-il prendre ?
La publication régulière des rapports du GIEC ou la médiatisation de vulgarisateurs de talent entretiennent la visibilité conséquente du risque climatique. Naturellement, c'est un signe positif de la prise de conscience de l'impact de nos modèles de sociétés mais cette omniprésence du sujet relègue la question sociale au second plan dans la hiérarchie ESG.
Quelles mesures ?
L'appréciation hétérogène de la performance sociale des entreprises qui en résulte alimente logiquement une certaine méfiance des investisseurs sur la solidité du discours S des entreprises.
Le « S », mode d'emploi ?
L'entreprise a tout intérêt à revisiter ses engagements S à l'aune des nouvelles attentes de ses parties prenantes. L'engagement social peut porter sur de multiples sujets : qualité du dialogue social, égalité hommes-femmes, diversité, QVT, turnover, santé, sécurité, relations fournisseurs, formation. Au-delà des fondamentaux sociaux, l'entreprise peut aussi retenir des KPI plus spécifiques à fort impact comme le recrutement des personnes éloignées de l'emploi, l'inclusion du handicap ou encore l'ancrage territorial des compétences.
Intervenants (ESSEC) :
Chantal Dardelet - Directrice Executive, Ludovic de Gromard - CEO Founder Chance, Dorna Hafezi - Directrice générale Auticonsult France, Marie Prisse - Chargé de mission HI BCG.
Partenariat : G16+, le club Carrière qui regroupe les responsables des services emploi-carrières de 23 associations d'anciens élèves de grandes écoles formant des cadres à haut potentiel.