Les médias d'entreprise, -sites, blogs, réseaux sociaux publics et professionnels, chaînes vidéo-, permettent à l'entreprise notamment de

• développer une communauté de clients,
• marketer ses produits,
• assurer une veille économique,
• interagir avec son écosystème.

Ce 3 juin, lors d'un webinaire organisé par X-Propriété-Intellectuelle, Tru Do-Khac (X79) a partagé le parcours de Do-Khac Decision, une TPE de conseil en management éditrice de solutions de soft skills (jeux de cartes au design original).

Tru Do-Khac (79)

De son parcours chez Andersen Consulting / Accenture  (1996 – 1999), Tru a ramené une conviction :

le résultat d'une prestation de conseil est le fruit du travail d'une équipe de consultants mobilisant un savoir-faire.

Mais pour qu'un cabinet de conseil puisse revendiquer un premium, il faut que ses consultants soient dotés de certains soft skills et que son savoir-faire soit porté par une méthode exclusive.

De cette conviction est née l'ambition de poursuivre un modèle d'affaires de consulting basé non pas sur les prestations intellectuelles mais sur la propriété intellectuelle.

Le marché propose à l'observation de tels modèles

• en ressources humaines : John Wiley & Sons, États-Unis d'Amérique, un éditeur mondial qui franchise des coachs sous la marque Everything Disc®.
• en marketing : Strategyzer AG, Suisse, une entreprise de formation qui édite la méthode graphique Business Model Canvas (BMC).

Mais c'est dans l'informatique que la TPE ambitionne de faire du licensing de méthodes.

Cette ambition passe par la reconnaissance que les créateurs, auteurs, designers, ont des droits qui s'exercent aussi dans les secteurs autres que celui des industries culturelles et créatives.

Dans cette vision, la TPE engage une campagne de communication sur un ensemble de medias numériques en vue de

1. réaliser un état des méthodes de management informatique ainsi que des pratiques de respect du droit d'auteur
2. marketer les produits de la TPE et éveiller l'écosystème informatique au droit d'auteur
3. se signaler à des communautés exploitant le droit d'auteur, notamment dans le segment du consulting et de la formation continue,
4. contacter opportunément des webmasters dont les sites peuvent interroger sur les pratiques de droit d'auteur appliquées par leurs entreprises.

La nature de ces opérations de communication est particulière.

S'inscrivant dans une démarche d'open innovation, ces opérations sont réalisées sur des médias ouverts produits par des tiers et leurs résultats sont directement et librement accessibles sur le net.

La campagne est organisée en quatre volets désignés par "intelligence", "influence", "appartenance" et " gouvernance"[1].

Dans le cadre du premier volet, Intelligence,  la TPE a échangé sur les forums des groupes LinkedIn, les espaces de discussion d'un blog d'un professeur du MIT, d'un MOOC et d'une plateforme d'appels d'offre.

Pour le second, Influence,  la TPE a publié un site, posté des vidéos sur youtube, écrit des tribunes dans les médias,…

Le troisième volet, Appartenance, permet d'identifier des communautés d'intérêt sur la défense du droit d'auteur ; les consultations publiques gouvernementales peuvent être des environnements fertiles à la coconstruction. C'est ainsi qu'est née l'idée du dispositif FairlySource.

Enfin, dans le quatrième volet, Gouvernance, on y inscrit notamment les tests de réaction des webmasters devant une notification d'une possible manque de leurs sites en matières de droit d'auteur.

Un cas d'espèce est la représentation et l'utilisation du Business Model Canvas (BMC) publié par Strategyzer sous Creative Commons Attribution-ShareAlike (CC by-sa) : la TPE a été amenée à entrer en contact avec Strategyzer en vue d'une diffusion sous Creative Commons Attribution-Non Commercial- ShareAlike ( CC by-nc-sa) du Business Model Pavement for Digital (BMPD), un graphique inspiré du BMC.