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Les enjeux de l’évaluation des richesses et de la performance : un champ de luttes.

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La définition de concepts ‘modernes’ tels que le « développement durable » ou autre « bien-être national » se réduit souvent à un portefeuille d’indicateurs.  Or, il n’y a pas, en science sociale, de mesure ou d’évaluation sans cadre interprétatif, pas de mesure ou d’évaluation sans représentation du bon, du bien, du désirable. Les indicateurs socioéconomiques sont toujours des cadres conventionnels, représentatifs et interprétatifs du monde qu’ils cherchent à donner à voir. Cela invite à s’interroger sur « Qui compte » ?


Résumé

En 2009, les Prix de la Banque de Suède, Joseph Stiglitz & Amartya Sen remettent au Président de la République de l’époque un rapport portant sur « la mesure de la performance économique et du progrès social ». Le 21 janvier 2015, l’Assemblée nationale vote à l’unanimité une loi « visant à la prise en compte des nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques ». Ces évènements politiques et scientifiques sont un des signaux d’une incertitude croissante qui pèse sur les indicateurs du « carré magique » (Laurent, 2020) que sont le PIB, la croissance, l’inflation et la dette), alors même que ces indicateurs macroéconomiques ont été de puissants repères cognitifs qui se sont imposés ces dernières décennies comme « force d’évidence ». Très prégnants dans les représentations collectives, ces indicateurs sont pourtant le fruit de conventions sociopolitiques tout à fait particulières, que seule une analyse généalogique permet de mettre à jour, comme l’a magnifiquement fait en son temps François Fourquet (1981).

 

C’est dans ce contexte paradoxal que se multiplient des initiatives réinterrogeant le contenu des richesses d’une Nation (Méda, 1999), et visant le développement de nouveaux indicateurs, très divers tant dans le contenu de ce qui est proposé que dans les méthodes pour les élaborer : par quels processus construire un ou quelques indices qui puissent devenir de nouvelles conventions partagées, de nouveaux repères, de nouveaux référentiels, pour coordonner des actions qui tiendront compte des défis écologiques tout en étant sensible à la répartition, et qui admettront que redonner du sens aux actes de consommation et de production ne sont pas que des futilités réflexives mais des impératifs sociétaux ? L’histoire récente de ces processus témoigne d’un véritable champ de luttes pour faire advenir ce qui devrait compter. 

 


Biographie

Florence Jany-Catrice est diplômée du Collège d’Europe (Bruges, 1986). Elle a été junior fellow de l’Université Johns Hopkins, (Batimore, USA, 1986-1987) et junior consultant à la CNUCED (Genève, Suisse, 1987-1988). Après avoir obtenu une bourse de docteur-ingénieur du CNRS, elle a été diplômée d’un doctorat en sciences économiques (Lille, 1991). 

Professeur de classe exceptionnelle à L’Université de Lille, elle y a développé des enseignements originaux (notamment en Economie politique de la Richesse ; Enjeux de l’évaluation des politiques publiques).

 

Intéressée par les questions d’interdisciplinarité, elle a fondé la Revue française de socio-économie, qu’elle a co-dirigée pendant 10 ans (2007-2017). Elle est, avec un collectif, à l’origine de la création de l’association française d’économie politique (AFEP) qui œuvre pour le pluralisme en sciences économiques et qu’elle préside depuis 2017. Elle a été membre junior de l’Institut universitaire de France, en délégation CNRS et membre de l’Institut for Advanced Studies (2020-2021), School of Social Sciences, Richard B. Fisher, à Princeton, USA. Elle a contribué à la création d’une chaire interdisciplinaire et coopérative en économie sociale dans les Hauts-de-France et est co-animatrice avec D. Méda de la chaire écologie-travail-emploi à la FMSH.

 

Florence Jany-Catrice mène ses recherches au sein du laboratoire Clersé-UMR 8019. Celles-ci portent sur l’économie de la qualité, et en particulier sur la manière par laquelle l’économie de la qualité pose des questions redoutables aux mesures, indicateurs et évaluations. Florence Jany-Catrice a donc mené des travaux sur l’économie des services, l’économie sociale, les enjeux de l’évaluation des politiques publiques, les analyses critiques sur les mesures d’impact. Elle mène aussi des travaux importants sur la critique des indicateurs macroéconomiques, en particulier le PIB, la croissance et l’inflation. Elle a travaillé dernièrement sur l’impact des expérimentations territoire zéro chômeurs, mais aussi sur l’impact socioéconomique des bibliothèques publiques. 


Elle a publié de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels : 

  • The New Indicators of Well-Being and Development avec J. Gadrey (2006 [2016], Palgrave McMillan, publié aussi en français (4è éd.), portugais, italien et chinois).
  • Les services à la personne avec FX. Devetter et T. Ribault (2009, [2è ed. 2015], La Découverte).
  •  La performance totale : nouvel esprit du capitalisme ? (2012, Presses universitaires du Septentrion), publié aussi en chinois.
  • Faut-il attendre la croissance ? avec D. Méda (2016, La Documentation française), publié aussi en chinois. 
  • L’indice des prix à la consommation (2019, La Découverte) 
  • A Political Economy of the Measurement of Inflation. The case of France, (2021, ed. Palgrave McMillan).  

 

Florence Jany-Catrice est notamment :

  • Chevalier de la Légion d’honneur
  • Présidente de l’AFEP
  • Membre du Conseil scientifique de l’ADEME
  • Membre du jury du concours « économie » de l’ENA (2021)
  • Chroniqueuse à France Culture (2021-2022)


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