Phospho, start-up dans l’IA générative, cofondée par Pierre-Louis Biojout (X19), lève 1,7 millions d'euros

Diplômé de l’École polytechnique et d’HEC, Pierre-Louis Biojout (X19) vient de lever 1,7 millions d'euros pour Phospho, start-up qu’il a créée en 2023 et qui propose un outil pour la création d’apps d’intelligence artificielle générative. 

Nous l’avons rencontré afin d’échanger sur sa jeune start-up et les défis qu’il a rencontrés au début son parcours.

Paul-Louis Venard et Pierre-Louis Biojout (X19), cofondateurs de Phospho Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale après l’X ?

J’ai toujours eu une fibre entrepreneur. Dès la classe prépa, j’ai mené divers projets en parallèle de mes études. J’ai commencé à travailler sur Phospho au cours de ma 4A à HEC, où j’ai rencontré mon co-fondateur, Paul-Louis Venard, ancien élève de l’École des Ponts ParisTech. C’est donc assez naturellement que j’ai continué ce projet dès ma sortie de l’X. Personnellement, je suis persuadé que la fin de ses études est le meilleur moment pour entreprendre. Il n’y a rien à perdre, tout à gagner.

Pouvez-vous nous présenter Phospho et son activité ?

Les LLM (Large Language Models) sont les modèles d’IA qui font fonctionner des applications comme ChatGPT.  Étant donné la nature textuelle de ces applications, les métriques utilisées pour les apps « classiques » ne sont plus adaptées, et donc il n’est plus possible d’utiliser les outils actuels. Phospho est une plateforme analytique de produit pour les LLM apps, c’est-à-dire la plupart des produits créés par les startups et entreprises « genAI ». Elles utilisent Phospho pour extraire des insights du texte des messages (évaluations, scores, détection d’événements, etc.) afin d’améliorer leur produit.

Pourquoi avez-vous souhaité créer Phospho ?

En 2023, au travers de mes expériences personnelles et de mes échanges avec des fondateurs de start-up dans l’IA générative, j’ai tout de suite compris que les outils pour créer ces produits n’existaient pas. Créer cette brique pour permettre à toute l’industrie de les construire et d’entrainer leur adoption à grande échelle nous a donc paru captivant et nécessaire.

Vous avez fait une première levée de fonds à la sortie de l’X. Pouvez-vous nous en parler ?

À l’issu de mes études, j’ai senti que pour continuer d’accélérer nous avions besoin de lever des fonds. Nous avons donc levé 1,7 millions d’euros auprès d’un fond venture capital (VC) et de business angels pour financer l’accélération de notre développement. Lever auprès des business angels a été une expérience très enrichissante, nous avons rencontré beaucoup de personnes impressionnantes et c’est un plaisir de travailler au quotidien avec ceux qui nous ont fait confiance. Concernant les fonds VC, nous avons décidé de travailler avec Elaia Partners.

Quelles sont les prochaines étapes pour Phospho à court et à long terme ?

Actuellement, nous sommes au YCombinator à San-Francisco, l’accélérateur de start-up de la Silicon Valley le plus réputé. C’est au quotidien un vrai catalyseur de succès et une source d’inspiration. Nous y sommes jusqu’au mois d’avril 2024, donc à court terme nous voulons profiter pleinement de cette expérience. Ensuite, nous retournerons en France, nos bureaux sont à Paris. À long terme, nous ambitionnons de produire un des outils de référence pour la création d’apps d’IA générative.

> En savoir plus sur Phospho : https://phospho.ai