Jean-Hugues Barthélémy - 03/04 - Introduction à la Relativité philosophique

Jean-Hugues Barthélémy - 03/04 - Introduction à la Relativité philosophique

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Introduction à la Relativité philosophiqueRedéfinir la complémentarité science/philosophie face à la crise du (faire-)sens Jean-Hugues Barthélémy, 03 avril 202518h30, en distanciel uniquement. Note introductiveNous sommes conscients que le titre, sous-titre et résumé sont très philosophique et peu accessible pour les personnes qui ne connaissent pas l’œuvre du conférencier. Nous invitons nos membres à surmonter la difficulté des concepts philosophiques pour participer à la voie féconde que Jean-Hugues s’efforce d’ouvrir et qui participe pleinement à l’intention et à la vocation de X-SHS et du RIC au travers d’enjeux majeurs entre autre:Re-concevoir la conception occidentale de la pensée philosophiqueRepenser ce que l'on nomme "objectivité scientifique" et qui est attaquée aujourd'huiLutter contre la confusion répandue en occident entre paradoxe et contradictionContenu de la conférenceNotre époque est celle d’une crise du sens, analysée depuis l’ouvrage La Société de l’invention (2017) comme une crise de la réflexivité selon trois modalités différentes, qu’il s’agira d’abord de rappeler. Or, ces trois modalités de la réflexivité en crise correspondent aux trois dimensions générales non seulement de nos existences, mais aussi du (faire-)sens de toute chose, ainsi qu’y est revenu plus en détail l’ouvrage La Philosophie du paradoxe (2024). Mais l’une de ces dimensions étant celle de l’ob-jet « là-devant » (objectum) à connaître, et le (faire-)sens tri-dimensionnel ne s’y réduisant justement jamais, cela signifie que la philosophie se distingue des sciences en ce qu’elle pense un objet (le faire-sens) qui n’est jamais ob-jet mais qui constitue au contraire l’individu philosophant lui-même comme sujet pensant. En d’autres termes, la complémentarité entre science et philosophie n’est plus la complémentarité entre deux domaines de connaissance proprement dite, mais la complémentarité entre un domaine de connaissance proprement dite (la science) et un domaine de simple « connaissance » de soi – ce qui définit le plus vieux mot d’ordre de la philosophie, quelque peu oublié dans sa priorité. L’individu philosophant a pour tâche fondamentale de se penser lui-même comme « sens-sujet » individuant le (faire-)sens pluridimensionnel et irréductible à l’ob-jet d’une connaissance stricte. Ce qui revient à penser sa propre finitude ou non-originarité : je ne suis pas ma propre origine. C’est précisément cette finitude que veut illusoirement refuser le transhumanisme, idéologie fournissant le paroxysme de la crise du sens comme crise de la réflexivité.     La Relativité philosophique consiste donc à inventer une nouvelle modalité de la simple « connaissance » de soi qui revient à la philosophie, et cette nouvelle modalité permet de redéfinir ensuite, et à partir des dimensions du (faire-)sens dégagées, les différents champs qui constituent la philosophie, le champ politico-économique étant alors celui d’une nécessaire refondation du Droit pour un âge écologique de la pensée. Il sera question, pour finir, de la différence entre Relativité philosophique et « révolution copernicienne » (Kant), ces deux gestes étant des analogies très précises entre le rapport sujet-objet pensé par le philosophe et deux rapports autres pensés par la science. BiographieJean-Hugues Barthélémy est agrégé de philosophie, docteur en épistémologie et titulaire d’une habilitation à diriger des recherches en philosophie. Chercheur associé au laboratoire Logiques de l'Agir de l'université de Franche-Comté, il a été directeur du Centre international des études simondoniennes (CIDES) à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord de 2014 à 2019, et chercheur associé aux universités de Paris-Nanterre et de Tours. Spécialiste de l’œuvre de Gilbert Simondon, à laquelle il a consacré des ouvrages de référence entre 2005 et 2015, il construit depuis 2017, et à travers une nouvelle série d’ouvrages (La Société de l’invention - Ego Alter - Manifeste pour l’écologie humaine - La Philosophie du paradoxe), une philosophie baptisée « écologie humaine » dont la vocation est de fournir une Relativité philosophique après la « révolution copernicienne » de Kant, et dont la singularité est de constituer un système à la fois global et radicalement antidogmatique.  

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